Guetter les premiers bourgeons
Célébrer l’éclosion
Thé du printemps qui arrose l’événement
Boisson d’or et d’émeraude
Pour glorifier le jour
Chantonner en marchant
Faire l’arabesque
Pour l’euphorie du déséquilibre
Fermer les yeux en posant le pied au sol
Puis savourer l’ancrage
Appeler ma mère
Pour le sourire de sa voix calme
Les chroniques du quotidien
Remplir mes tiroirs de l’étoffe de ses mots
Et me tricoter des souvenirs en cachemire
Posséder l’instant présent
Ses arômes de biscuits au four
Le turlutage du merle messager des beaux jours
Le chuchotis du muguet perçant la terre encore froide
Commeun enfant qui naît au matin des possibles
Plonger un instant dans le passé
Commeon plonge dans la mer
Volontaire mais prudente
Accepter l’absence de contrôle
Dans cet écrin d’infiniment grand
Regagner la surface du présent
Pour respirer l’odeur d’aujourd’hui
Me rappeler le privilège du souffle entre mes lèvres
Le souper du dimanche dans la maison d’enfance
Boire une gorgée de thé
Et sortir acheter des tulipes
***
Vivre le printemps enjolivé de ton texte est du bonheur à l’état pur. Merci de partager avec nous la richesse de tes réflexions, la fluidité de ta poésie et l’amour des tulipes!
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Surtout; « Accepter l’absence vertigineuse de contrôle ». Apeurant. Mais tellement payant. Vaporeuses joies printanières à vous.
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Bouquet ailé de mercis à vous.
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