Au commencement
Il y a mes yeux
Plantés dans les siens
Convaincus
Assurés
Comme drapeau planté
Sur terre conquise
Puis mes yeux appellent ses mains
Sur ma joue
Une après l’autre
La droite en premier
Pianissimo
La gauche suit
Guidée par la chaleur de sa grande sœur
Ses mains commandent ma tête
Qui s’approche
Un effluve s’élance entre sa peau et la mienne
Discret
Boisé
Vétiver de Guerlain
Peut-être
Mon nez sur ses lèvres
À pas comptés
Deviner le fruit
Respirer ce pinot gris
Sur ses papilles
Jus encore frais
Malgré la fièvre des joues
Puis lentement relever ma tête
Baptisée par le vin
Pour unifier nos souffles
Yeux fermés
Frémir à chaque battement de tempe
Avant d’accoster la lèvre
Jeter l’ancre
En cette langue affranchie
Et explorer le nouveau continent
Amazone en sa chair
À la fin il y a mes yeux
Qui s’entrouvrent
Larmes salées
Qui coulent
Sur ce désert sans bouche
Sur mon plafond où brille encore
La noirceur d’un cœur troué
****
« Un baiser fait moins de bruit qu’un canon mais l’écho en dure plus longtemps. » Oliver Wendell Holmes
On s’y croit… Bhooouuu…Ca me fiche le bourdon ton truc !
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Fiche le bourdon…? J’connaissais pas cette expression very frenchy! J’adore et te la vole.
Fiche le bourdon…fiche le bourdon…bzz bzzz
😉
Merci de me lire Marlaguette.
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Quelle fine et efficace expression de sensualité. D’ailleurs, je vous écrit de mon bain de glace où j’essaie de me calmer un peu. Le jeu mâle des mains qui commandent la tête, l’appuie femelle du nez sur les lèvres qui dit bien mieux Oui que de dire Oui . Et puis, « accoster la lèvre et jeter l’ancre »… pas de bzzz bzzz pour moi mais un foutu goût de redevenir goulument pirate. Il me semble que le monde tournerait moins carré si à chaque jour un homme devait embrasser une femme avec un tel abandon. Vous écrivez comme un peintre.
« Les talons hauts ont été inventé par une femme qu’on avait embrassé sur le front ».
Sacha Guitry
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Zoukplouf,
votre commentaire me touche et me fait plaisir.
Et je crois moi aussi qu’un baiser pourrait sauver le monde.
Quant à la citation de Guitry, je vous la pique, c’est clair.
Merci merci merci.
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Je chante un baiser
Je chante un baiser osé
Sur mes lèvres déposé
Par une inconnue que j’ai croisée
Je chante un baiser
Marchant dans la brume
Le cœur démoli par une
Sur le chemin des dunes
La plage de Malo Bray-Dunes
La mer du Nord en hiver
Sortait ses éléphants gris vert
Des Adamo passaient bien couverts
Donnant à la plage son caractère
Naïf et sincère
Le vent de Belgique
Transportait de la musique
Des flonflons à la française
Des fancy-fair à la fraise
Elle s’est avancée
Rien n’avait été organisé
Autour de moi elle a mis ses bras croisés
Et ses yeux se sont fermés fermés
Jugez ma fortune
Sous l’écharpe les boucles brunes
C’est vrai qu’en blonde j’ai des lacunes
En blonde j’ai des lacunes
Oh le grand air
Tournez le vent la dune à l’envers
Tournez le ciel et tournez la terre
Tournez tournez le grand air
La Belgique locale
Envoyait son ambiance musicale
De flonflons à la française
De fancy-fair à la fraise
Toi qui a mis
Sur ma langue ta langue amie
Et dans mon cœur un décalcomanie
Marqué liberté liberté chérie
Je donne des parts
Pour ce moment délicieux hasard
Adamo MC Solar
Oh ! tous les milliards de dollars
Le vent de Belgique
Envoyait mélancolique
Ses flonflons à la française
De fancy-fair à la fraise
Si tout est moyen
Si la vie est un film de rien
Ce passage-là était vraiment bien
Ce passage-là était bien
Elle est repartie
Un air lassé de reine alanguie
Sur la digue un petit point parti
Dans l’audi de son mari
Ah ! son mari
Je chante un baiser
Je chante un baiser osé
Sur mes lèvres déposé
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Souchooon! Oui oui oui!
Merci, vous me donnez envie d’aller l’écouter sur le champ.
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Ya pas de quoi, en lisant ton texte j’ai immédiatement pensé à cette chanson de Souchon.
Et si tu ne le savais pas, Ray Lamontagne sera en spectacle à Montréal le 28 mai prochain.
Les billets seront disponibles ce samedi 5 mars à midi sur evenko.ca ou ticketpro.ca.
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Ce texte est superbe, enivrant. Il me rappelle qu’il y a beaucoup trop longtemps que j’ai été embrassée, pour vrai… Quel bonheur de se sentir si proche d’un autre être. J’ai toujours cru qu’un baisé est beaucoup plus personnel que bien d’autres choses se passant sous la couette et j’en suis plus que jamais convaincue.
Quelle belle plume! Merci, merci.
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Merci Alexandra.
Je suis d’accord, il n’y a rien de plus intime qu’un baiser. Et je pense bien que toutes les filles que je connais pourraient passer la soirée juste à se faire embrasser….
😉
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Je travaille pour une boîte à chansons.
Une boîte à chansons dans le bois et dans la nuit.
Les gens y chantent, les gens y dansent le soir mais dans ma nuit …
J’y suis le chansonnier, l’interprète-édulcorant.
Je tends les hips et je tends les hops.
Je connais la femme de ménage de Desjardins.
Ma blonde finit son shift dans la cuisine et part des fois.
Elle m’abandonne de son meilleur baiser.
24 années de beaux baisers.
Survient comme un last call improvoqué.
Où les danseurs sortent enivrés.
Où mes fantômes viennent d’entrer.
Je redeviens seul sur le tabac de course.
J’allume le dedans, j’éteint dehors.
Et jusqu’à l’aube, et jusqu’au plus possible.
Je danse sur Radiohead.
En espérant que le quidam qui dehors m’épie,
Remettre une bûche avant de danser.
If I could be who you wanted, all the time, all the time.
x
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Très très beau.
Inspirant et touchant.
Merci.
(À quand le blogue de poèmes Bozappa?).
😉
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Vos mots suffisent à trancender cette froide et granuleuse nuit, telle une torride immersion.
Tel le soudain détachement d’un fruit tropical.
Peut-être ai-je peur d’un rapprochement « Mistral »?
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Un baiser qui s’inscrit aussi bien aux pores de votre peau que dans le miroitement de vos pupilles.
Décomposer en deux mots: Passion et envie.
C’est toujours un plaisir de vous lire Insomniaque.
Bien à vous
Cortisone
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Bonjour belle insomniaque,
tu me donne envie de retourner a la maison et de deposer sur les levres de ma conjointe, cet endroit si famillier, un baiser comme celui-ci, comme je l’aurais fait aux premiers jours de notre relation.
D’ignorer tout l’eau qui depuis a coule sous les ponts pour ne sentir que passion et tendresse ces choses qui tendent a se dissiper avec le temps et finir le tout dans une etreinte passionnelle ou nos pas sans que l’on ne les commandent nous dirige vers un endroit ou le confort sera assez decent pour qu’on recommencent a se pratiquer a faire des enfants.
Je croyais cette flamme bien eteinte en moi…
Merci
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Merci à toi Gabriel,
tu n’as pas idée comme ton commentaire me touche.
C’est très beau.
Je te souhaite de garder cette petite flamme bien vive.
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Vous me boudez ?
J’ai dit quelque chose qui vous aurait froissée ?
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Oooh ma belle et gentille Cortisone,
je suis confuse et honteuse. J’étais CERTAINE de vous avoir répondu, je me souviens très bien m’être récitée la réponse dans ma tête avant de l’écrire mais de toute évidence, le passage au clavier ne s’est pas fait…et ces derniers jours j’ai été très occupée dans les autres sphères de ma vie et donc moins présente sur mon blogue.
Voici ce que je pensais vous avoir écrit:
Ma chère Cortisone,
vos commentaires me font toujours plaisir, ils sont empreints d’une poésie et d’une sensibilité qui me touchent et j’ai parfois l’impression que vous décodez avec grande précision les labyrinthes de mon âme.
Et vous lire sur votre blogue est également un plaisir dont je ne me prive jamais.
(Et merci d’avoir cité le mien parmi vos préférés lors de ce sympathique concours que vous avez fait entre copains blogueurs).
🙂
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