Le Temps
Il se soustrait à mes sens
Rien senti
Rien vu passer
S’infiltre sous mes paupières
Engourdies
Fatiguées
Écoule chaque sanglot de ma nuit
Vif
Mais jamais pressé
Le Temps
Salutaire et bienveillant
Mon ami
Mon allié
Toujours tu m’aides à comprendre
Accepter souvent
Accueillir parfois
Infailliblement tu allèges mes chagrins
Et leur donnes des ailes
Chagrins ailés
Tristesse envolée
Comme un baiser trop court
Une main tendue d’un peu trop loin
Tu autorises tous les espoirs
Mais laisse en mon ventre des désirs boulimiques
Inapaisables
Le Temps
Impitoyable temps
Mon bourreau
Tortionnaire de l’ombre
Combien d’heures encore
Combien de nuits à soupirer
Frissonner
Avant de sentir
La chaleur d’un souffle sur ma clavicule
Le tracé d’un doigt sur ma nuque
Tu révèles la vraie couleur des hommes
La vérité derrière nos choix
Et même chargé de tous les secrets des cœurs brisés
Jamais tu ne ploies sous la croix
Sans fin tu nous livres combat
Dont toujours vainqueur tu sortiras
Puisque tout passe
Absolument tout
Grâce à toi
A cause de toi
***
« Ne pousse pas la rivière, elle coule d’elle-même ». David Baird.
Le temps, mesure de vie…
Moins il nous en reste, plus on le savoure dans chacun de ses instants, crois-moi…
Puisqu’ailleurs, il n’existe pas!
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Oh mais je vous crois, Émile, je vous crois!
🙂
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Pas trop de peine
Moi, quand j’avais quatorze ans, les accords de Dylan
Peuplaient mes insomnies
Et je m’endormais, le matin, ma guitare à la main,
Sans débrancher l’ampli
Toi tes parents te gardaient des ronds pour que tu aies
Ta maison
Avec un jardin sur le devant pour les soirs de printemps
Et quand tu arrivais au lycée, t’avais tout étudié,
On était fier de toi
Moi, je disais, je regrette, j’ai des notes plein la tête
Je ne vous entends pas
Elles s’envolent par milliers tous les soirs du fond de ma guitare
Ils m’ont dit qu’ils n’étaient pas d’accord, ils m’ont foutu dehors
Ca m’a pas fait trop de peine, mais j’ai dit, vos livres sont moisis
Vos principes me gênent et vos chaînes m’ennuient
Surtout gardez vos rengaines pour ceux qui sont déjà endormis,
Moi je suis pour qu’on sème des graines de folie
Et j’ai fait pas mal de détours
J’ai vécu à la cour des mendiants et des rois,
Pendant que toi tu comptais tes primes de fin d’année,
Tes cravates de soie.
Mais l’autre jour, je t’ai retrouvé derrière ton guichet
Et j’ai compris à travers tes lunettes que c’est toi qui regrette.
Ca m’a pas fait trop de peine, mais j’ai dit
Tes livres étaient moisis, ton costume te gêne
Et tes chaînes t’ennuient.
Tu as écouté la rengaine, ça fait trente ans que tu es endormi
T’as tes quatre semaines, moi j’ai toute ma vie.
Toute ma vie…
Moi, j’ai toute ma vie…
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Oh Cabrel ce coup-ci.
Attention mon cher, vous êtes en train de créer une habitude et l’habitude devient vite dépendance…
😉
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Le temps, ami et allié, j’espère. Pas de temps; pas de vie, pas de conscience étalée.
Maitriser un Si mineur, faire l’ultime double esspresso (avec juste ce qu’il faut de créma), interpréter ce que disent les yeux d’une femme lors d’un souper épique, 3 blues caniculaire dans son I-pod, faire du vélo le soleil assis sur ses épaules, les étoiles qui clignent un soir de feu de camp… tous des cadeaux du temps.
Les heures calmes de la nuit te font philosophe. Ta prose est particulièrement délicieuse. Merci.
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Merci à toi Zoukplouf.
Toujours un plaisir de te lire.
Et parmi les cadeaux du temps, prière de rajouter l’apéro qui s’étire.
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… bien sûr, l’apéro qui s’étire. Mais il faut l’habiller. L’apéro s’étire mieux sur le balcon d’une maison de campagne à l’heure où le soleil plonge dans les eaux calmes d’un lac que dans un espace-temps bruyant et surpeuplé. Et la liste s’allonge… marcher sous la pluie à Budapest… en écoutant dans son I-pod « Budapest » de Jethro Tull, s’étonner de la chevelure rousse de La Petite Irène de Renoir, se demander pourquoi les 10 milliards de cellules qui constituent mon corps ne s’éparpillent pas, manger du chocolat noir en fermant les yeux, s’étonner d’être conscient, aimer la beauté racée des femmes, se faire masser les épaules, faire un feu… en fait, on n’en sort pas: La Vie est fabuleuse. Il n’y a que des perceptions à corriger.
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Soudaine envie de marcher à Budapest en mangeant du chocolat noir…
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Chère insomniaque,
J’aimerais être ce souffle sur ta clavicule,
Ce doigt sur ta nuque,
Le remède à nos insomnies communes,
Cet hommage à la pleine lune,
Mais… qu’en fait on ne se connait pas,
Mais… que je crois qu’on se rejoins et comprend,
Le temps d’un échange virtuel,
Sur des paroles de Cohen, Coldplay ou Cabrel.
Et je resterai réveillé,
En attente de ta réponse,
En sachant que « Tonight will be fine for a while… »
Sometimes I find I get to thinking of the past.
We swore to each other then that our love would surely last.
You kept right on loving, I went on a fast,
now I am too thin and your love is too vast.
But I know from your eyes
and I know from your smile
that tonight will be fine,
will be fine, will be fine, will be fine
for a while.
I choose the rooms that I live in with care,
the windows are small and the walls almost bare,
there’s only one bed and there’s only one prayer;
I listen all night for your step on the stair.
But I know from your eyes
and I know from your smile
that tonight will be fine,
will be fine, will be fine, will be fine
for a while.
Oh sometimes I see her undressing for me,
she’s the soft naked lady love meant her to be
and she’s moving her body so brave and so free.
If I’ve got to remember that’s a fine memory.
And I know from her eyes
and I know from her smile
that tonight will be fine,
will be fine, will be fine, will be fine
for a while.
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Chère insomniaque,
J’aimerais être ce souffle sur ta clavicule,
Ce doigt sur ta nuque,
Le remède à nos insomnies communes,
Cet hommage à la pleine lune,
Mais… qu’en fait on ne se connait pas,
Mais… que je crois qu’on se rejoins et comprend,
Le temps d’un échange virtuel,
Sur des paroles de Cohen, Coldplay, Brassens ou Cabrel.
Et je resterai réveillé,
En attente de ta réponse,
En espérant que tu ne seras pas une de ces passantes…
Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu’on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu’on connait à peine
Qu’un destin différent entraîne
Et qu’on ne retrouve jamais
A celle qu’on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s’évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu’on en demeure épanoui
A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu’on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu’on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main
A la fine et souple valseuse
Qui vous sembla triste et nerveuse
Par une nuit de carnaval
Qui voulu rester inconnue
Et qui n’est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal
A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d’un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D’un avenir désespérant
Chères images aperçues
Espérances d’un jour déçues
Vous serez dans l’oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu’on se souvienne
Des épisodes du chemin
Mais si l’on a manqué sa vie
On songe avec un peu d’envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu’on n’osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu’on n’a jamais revus
Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l’on n’a pas su retenir
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C’est un de mes textes préférés de Brassens.
Morceau bien choisi, merci.
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En fait chère insomniaque le texte n’est pas de Brassens mais d’Antoine Pol. Brassens a mis ce poème en musique.
http://www.poesies.net/poeme8.html
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Aïe, je savais bien que je finirais par me tromper parmi tes textes de chansons!
Alors me voilà éclairée, merci bien.
Mais surtout, merci pour le site de poèmes, je viens de perdre de très agréables minutes à y flâner.
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Comment fais tu pour être l’écho de ma pensée…
Merci…en plus superbement bien révèlé.
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Merci Marlaguette,
j’adore ton nom.
J’ai juste envie de le répéter sans cesse.
Marlaguette, Marlaguette, Marlaguette, pouet-pouet.
😉
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Guy mon poto, desole, tu vas sans aucun doute penser d’un air haustin…Oh lala pas celui la encore, il n’arrete pas de me harceler » …….mais dorenavant il te faudra rester au placard car tu n’as absolument plus rien a faire sur ce blog, d’ailleurs je m’en vais immediatement demander de facon solenelle le retrait de ta petite embleme amusante ou tu cours sans fin dans cette roue de la derision.
Je rigole bien entendu, mais prend (z) en de la graine car c’est tres beau non?
Rethorical, je ne m’attends surtout pas a ce que tu nous donnes ton opinion sur la question, nous risquerions toutes et tous d’y laisser des plumes.
Bon vent mon Guytou » et bravo chere Catherine c’est vraiment tres joli, a croire que la nuit porte conseil ! :):):) et merci de bien vouloir partager.
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Wow, Wow et encore Wow, je ne regrette pas de m’avoir abonne a votre journal, vraiment rafrichissant de vous lire.
Chantal
Milford, Connecticut U.S.A.
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Wow, wow! Un commentaire qui me vient du Connecticut!
Merci Chantal, contente que cela vous plaise.
Chaleureuses salutations aux cousins américains.
😉
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Le temps se mesure à bien des aulnes.
Ahhhhhhhhhh, si mon père avait attendu seulement trente ans pour parler de moi à ma mère, je n’aurais que quarante trois ans, l’âge parfait pour te faire une cour du tonnerre, effrenée, avant de t’emporter dans mes bras d’acier vers des contrées lointaines zé tinconnues, sur mon étalon alezan fringuant,,,merde j’ai pas de joual non plus. Pardonneras-tu un jour à mon géniteur, Cathou?
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Mon cher Émile,
vous auriez trente ans de moins que vous n’auriez pas cette musique dans vos commentaires et ces zélans d’enthousiasme de celui qui comprend le temps.
Quant à votre géniteur, il était pardonné avant même de n’être accusé.
🙂
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PPPPPffffffftttttttttttt, gnan gnan gnan m’est avis que tu as le prdon trop facile……..j’en déprime un brin.
Je suis encore sous le charme de ton texte…. un de tes meilleurs! Merci, merci,merci
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Je connais votre blog depuis un moment mais je n’ai jamais osé y laisser un commentaire.
Le temps de corriger cet impair est venu: Vous écrivez magnifiquement bien!
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Mille mercis Assyl,
votre commentaire est très apprécié.
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Gilles Vigneault
CHANSON DU TEMPS PERDU
Il n’a plus de temps à perdre
Il n’y a que du temps perdu
Touche mes mains, calme mes lèvres
Couche tes pieds tout près des miens
Marche et marche et neige au loin
Cherche et cherche on a perdu
Amour
Il n’a plus de temps à perdre
Il n’y a que du temps perdu
Il n’y a plus de jours à vendre
Il n’y a que des jours vendus
Cache mon ombre ouvre les lèvres
Sache mon nom trouve le tien
Neige et vente et pleuve au loin
Pleure et pleure on a vendu
Amour
Il n’a plus de temps à perdre
Il n’y a que du temps perdu
Il n’y a plus de cherche à faire
Il n’y a que chemin perdu
Touche ma joue hâte ma vie
Ferme tes mains trouve mon pas
Larmes et rire et coeur tout près
Chante et chante on a trouvé
Amour
Il n’a plus de temps à perdre
Il n’y a que du temps perdu
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Oh oui oui oui, je souris, j’applaudis, je suis ravie.
Merci!
🙂
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Bonjour Insomniaque,
Habituellement mes doigts dansent sur le clavier et les mots apparaissent sans que j’y pense et quand je me relie je suis habituellement ravi.
Mais ecrire sur ton blogue me paralyse, tout ce que mes doigts arrivent a ecrire sonne comme un cri dans une piece sans echo. Alors meme quand un de tes texte n’est pas orne d’un des mes commentaire insipide je l’ai quand meme goute, savoure et avale et comme c’est plaisant de le digere et de l’utiliser pour faire le plein d’energie nouvelle.
J’adore te lire et pour me satisfaire j’espere que plus jamais tu ne dormiras.
Merci et passe une bonne Saint-Valentin avec ton Guy! Guy! Guy!
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Merci Gabriel,
ton commentaire est charmant et me fait plaisir… à part peut-être l’idée de ne plus jamais dormir.
Quant à Guy! Guy! Guy! (j’adore – je le dis tout l’temps comme ça..!), disons qu’il ne sort pas au premier choix du repêchage dans la catégorie Valentin.
Mais merci quand même.
😉
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et pour rajouter une citation sur le Temps dans les commentaires de ton article, une citation de Cioran:
Ma mission est de tuer le temps et la sienne de me tuer à son tour.
On est tout à fait l’aise entre assassins.
[Emil Michel Cioran]
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